Certains gouvernements découvrent qu’une ressource permettant de réduire les coûts est disponible à portée de clic. Les Britanniques ont été les derniers à ouvrir les yeux sur le logiciel libre et à réaliser que cela peut être un bon moyen d'économiser de l'argent pour ses contribuables ; Pour utiliser ces programmes, il n'est pas nécessaire de payer un quelconque type de licence. L'Espagne, au niveau européen, soutient depuis un certain temps les logiciels de tous.
Dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, le British Information Council (CIO) souligne la nécessité de "construire une culture 'ouverte' de réutilisation et de développement partagé entre le gouvernement et ses fournisseurs, dans le but de stimuler l'innovation et de réduire les coûts". L'exécutif britannique voit clairement la nécessité de "travailler avec les intégrateurs de systèmes et les fournisseurs" pour que leurs solutions intègrent des standards ouverts.
Le CIO souligne également que le gouvernement doit choisir, lorsqu'il y a égalité en matière qualitative, les logiciels libres ou open source plutôt que les logiciels propriétaires, même si le prix n'est pas la seule raison. "Lorsque la différence de coût n'est pas significative, les applications open source doivent être choisies en raison de leur flexibilité." Ces programmes permettent à quiconque de manipuler son code et de créer d'autres produits à partir de celui-ci, à condition qu'il soit publié sous le même type de licence.
Au Canada, le gouvernement a lancé une demande officielle d'information à la mi-janvier pour solliciter la participation des citoyens à la mise en œuvre de l'open source au niveau administratif. Le langage utilisé dans la pétition révèle que la réduction des coûts est la principale priorité de l'exécutif canadien : des « licences gratuites » sont recherchées. Grâce à une enquête, les utilisateurs d'Internet sont encouragés à participer et à apporter des idées sur la manière de mettre en œuvre et de gérer l'open source.
L'Espagne, à la tête de l'Europe
Le Centre national de référence pour l'application des TIC (CENATIC), dépendant du ministère de l'Industrie, a récemment publié un rapport sur la situation en Espagne. Il précise que le pays est « parmi les plus actifs de l'UE en termes d'adoption d'applications open source » et que de nombreuses initiatives open source sont largement acceptées dans le secteur public.
"Le principal avantage pour les administrations réside dans la réutilisation, les économies liées aux licences et la non-dépendance à l'égard d'un fournisseur spécifique", affirment des sources de l'Observatoire national du logiciel libre (ONSFA). Les inconvénients, selon le rapport du CENATIC, sont la disponibilité limitée de techniciens spécialisés en open source, le manque de publicité et la pré-installation de programmes propriétaires sur de nombreux ordinateurs.